Le prix de la liberté
Dans toutes les instances ou presque, les confrères fermant leur cabinet pour s’occuper de vos problèmes sont indemnisés pour la perte de gain engendrée.
Ainsi vos confrères syndiqués se rendant dans les commissions de Sécurité sociale locales médicales et administratives (CMPL, CCPL,...) outre les frais de déplacement, sont indemnisés 6C soit 120 € par demi-journée. Même chose pour les réunions nationales.
L’argent vient des caisses, tout comme l’essentiel du budget des syndicats, via FMC, FAF et autres satellites, permettant ainsi de rémunérer aussi présidents et autres permanents qui n’exercent plus.
Il en est de même pour les élus syndiqués des Unions professionnelles, indemnisés jusqu’à 18 C et plus par jour. L’argent vient cette fois directement de vous, via la cotisation obligatoire encaissée par l’URSSAF.
À l’Ordre, même principe, la rémunération normale eu égard au temps passé et aux responsabilités, peut aller de zéro à 4 à 5000 € par mois pour un secrétaire ou président départemental, plus pour les élus nationaux.
Cela permet à tous de compenser plus ou moins la perte de gain, sauf à la CARMF ou l’indemnité légale, fixée par la tutelle et non plus directement par les organismes sociaux, est restée 15 ans à 29 € par demi-journée, passant à 41€ il y a 3 mois.
Le principe est le même pour tous les administrateurs des organismes sociaux, CNAM, URSSAF, Caisses de retraites où les administrateurs sont mis en place par des syndicats, eux-mêmes vivant de subventions permettant de rémunérer leurs permanents.
Ce système a été mis en place pour éliminer les indépendants et mieux contrôler la situation selon le principe ancestral : qui paye commande.
Pour bien enfoncer le clou et montrer qu’elle ne supporte pas l’indépendance, la tutelle a protesté lors d’un contrôle car la CARMF avait donné une demi-journée de plus à un administrateur devant fermer plus tôt venant de loin.
Ainsi en 2001 la rémunération annuelle du Président a été de 1809 €, (11866 F), soit 50 fois moins que pour un poste identique à un niveau syndical ou ordinal. Le montant moyen versé aux autres administrateurs titulaires a été de 808 € (5300 F).
Tous obligés de travailler plus pour ne rien perdre, tous en activité plein temps, vous comprendrez pourquoi ils sont ainsi plus proches des problèmes quotidiens que d’autres, et plus motivés pour les résoudre.
C’est aussi pour cela qu’ils sont plus libres, leur maintien en place n’étant pas leur préoccupation majeure vu les contraintes, et que seules les idées les motivent.
C’est le prix de la liberté et c’est la vôtre qu’ils défendent.
Vous devez les en remercier.