Cotisants

• Évolution de la valeur des lettres clés, du smic, du pain et des dépenses hospitalières
• Évolution des âges moyens
• Revenus non salariés nets en 2002 par tranche en milliers d’euros
• Évolution des revenus non salariés moyens nets
• Statistiques : la polémique
• Bénéfice net non commercial par spécialité en 2002
• Pyramide des âges des cotisants
• Évolution du numerus clausus
• Mouvements démographiques depuis 1991
• Âge des nouveaux affiliés
• Rapport démographique

Statistiques : la polémique

Vous trouverez ci-dessous les revenus (BNC) moyens, par spécialité et par secteur pour l'année 2002. Les revenus 2003 sont en cours de réception et de saisie. Depuis ces publications nous avons souvent des appels de journaux qui s'étonnent de nos chiffres, en dessous de leurs autres sources.

La source la plus fréquemment utilisée est la CNAMTS. Cet organisme n'a que vos revenus bruts, issus des relevés SNIR. De plus elle ne tient compte que des "Actifs à Part Entière", éliminant une tranche de bas revenus (activités accessoires) et ceux qui s'installent ou arrêtent dans l'année. Ce sont souvent ces revenus qui sont publiés.

Ces chiffres mélangent le chiffre d'affaire d'une société et le revenu du dirigeant, ne tenant pas compte des frais.

La 2e source est celle correspondant aux publications de la Direction de la Recherche des Études de l’Évaluation et des Statistiques (DRESS), utilisée comme celle de la CNAMTS par les ministères. Ces revenus nets sont des revenus fictifs, fabriqués en partant des chiffres CNAMTS, avec application d'un coefficient de frais comme pour la classification commune des actes médicaux (CCAM). Ils sont meilleurs, mais divergent des nôtres.

La 3e source, non publique, est le fichier des déclarations fiscales 2035 utilisé par la CNAMTS et la DRESS pour le calcul du coefficient de frais.

Le risque d'erreur est le même que celui de la 4e source : les AGA. Dans ces sources la centralisation est incomplète et surtout il n’y a pas de garantie quant au bon classement des différentes spécialités (un chirurgien dentiste peut très bien se retrouver en
chirurgie).

Notre statistique est la plus juste. Tous les médecins ayant des feuilles de soins y figurent. Les classements des spécialités et modes d'exercice sont faits à partir d'un croisement avec les fichiers CNAMTS. Les BNC sont ceux déclarés par les médecins et sont contrôlés pour la plupart avec les avis d'imposition, et rien d'autre. Nos seules marges d'erreur sont ceux qui ne déclarent pas leurs revenus à la CARMF (3 %), et ceux qui exercent dans les SEL qui ne déclarent pas des BNC. Nous cherchons à réduire ces deux sources d'erreurs dont l'incidence sur le total général est faible.

Résultat, les chirurgiens habituellement traités de nantis ont pu se défendre cet été avec les vrais chiffres, démontrant par ailleurs les injustices inacceptables entre les secteurs 1 et les secteurs 2. Les radiologues taxés de 200 000 € de revenus dans une publication ont pu corriger avec un chiffre fiable de 120 000 €, issu d'un plus grand nombre de confrères (4 500 au lieu de 3 500 dans les sources de la publication) tordant le cou à des idées fausses bien ancrées, y compris chez nous (revenus 3 à 4 fois supérieurs, croit-on).

Enfin n'oublions pas que quand on dit revenu moyen, cela veut aussi dire que la moitié des médecins est en dessous, et que si les médecins ne sont pas des smicards, cela ne veut pas dire non plus qu'il n'y en a pas.