LES CHARGES DE COMPENSATION

La compensation nationale

La compensation nationale, entre tous les régimes de base fran�ais, a été mise en place par le législateur en 1974 (loi n� 74-1094 du 24 Décembre).
A l'origine elle était prise en charge pour les professions libérales par le trésor Public puis les subventions ont diminué régulièrement pour disparaître en 1978 .
La compensation nationale est calculée en fonction :
- du nombre de cotisants actifs et du nombre de retraités âgés d'au moins 65 ans de chaque régime,
- d'une prestation de référence ( 18 974 F en 1996) qui est aujourd'hui celle des exploitants agricoles.

Pour les médecins

Le poids de la compensation ne cesse de s'alourdir, 7 000 F par médecin soit plus de 60 % de la cotisation forfaitaire de chaque médecin.

Pour les professions libérales

La CNAVPL avait, en 1996, 392 366 cotisants compensables et 98 819 retraités compensables.
Compte tenu de la prestation et de la cotisation de référence, la CNAVPL a eu à payer en 1996 2 299 304 366 F
au profit des agriculteurs, industriels, commer�ants et artisans.
La somme est répartie entre les sections professionnelles par arrêté inter-ministériel.
Elle représente 5 860 F par professionnel libéral.

Augmentation de la charge de la CARMF en millions de francs

LE PROJET DE REFORME DE LA COMPENSATION

Le président de la CARMF a proposé à toutes les structures représentatives des professions libérales de se mobiliser pour obtenir un plafonnement de la compensation nationale à 50 % des prestations servies.

Actuellement celle-ci est de plus de 90 % pour les médecins, 73,4 % pour l'ensemble des libéraux, 7,3 % pour les salariés du Régime Général, 3,5 % pour les fonctionnaires.
Avec une cotisation (au niveau actuel) sans augmentation pour les décennies à venir, on pourrait :

  • augmenter les pensions de 1,5 à 2 % pour compenser la hausse de la CSG,

  • baisser éventuellement de 0,5 à 1 % des cotisations, pour les mêmes raisons,

  • élever le taux de réversion au conjoint survivant de 50 à 60 %, car actuellement les professionnels libéraux ont le taux le plus bas, alors qu'ils compensent pour des régimes à taux de réversion plus élevé,

  • surtout, il resterait des sommes pouvant être provisionnées, permettant ainsi de sauver à long terme le système de base par répartition et d'éviter d'avoir à faire appel à la solidarité nationale lorsque les problèmes démographiques surviendront.

Evolution du rendement de la cotisation moyenne du régime de base des médecins

ANNEES RENDEMENT
1991 8,31 %
1992 7,98 %
1993 7,44 %
1994 7,44 %
1995 7,31 %
1996 7,34 %

Le rendement est mesuré par le rapport entre l'allocation acquise et la cotisation versée. Sa baisse signifie une augmentation du coût de la retraite.

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