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Lettre aux allocataires n°9 - Mars 2012

Éditorial
     du Président


Chers allocataires et prestataires,

Je viens de signer une lettre pour l’un d’entre vous, qui me reprochait la réforme ASV, � demandée et faite par la CARMF �. Que la communication est difficile ! Si certains ne lisent pas la presse et surtout la lettre et le bulletin CARMF, j’espère qu’ils lisent au moins la lettre aux allocataires.

2011 aura donc été l’année de la réforme ASV, s’appliquant au 1er janvier 2012 pour les cotisants, mais dès 2006 pour beaucoup d’allocataires. À la limite du défaut de paiement, cette réforme était devenue urgente, en raison d’une gestion calamiteuse de la tutelle, défendue par nombre de confrères, malgré vingt ans d’alarmes et critiques ignorées venant de la CARMF, de la cour des comptes et de l’IGAS.

Le régime allant dans le mur, sans possibilité de réforme satisfaisante, la CARMF demandait depuis quelques années que l’on arrête là cette folie et que l’on paye les droits acquis (et non de supprimer cette part de retraite comme certains esprits malhonnêtes ont voulu le faire croire). Payer ce qui a été promis, et ne plus faire de promesses qui ne seront pas tenues.

Nous n’avons pas été entendus. Nous avons alors tenté de proposer un maintien équitable, avec l’accord de tous : CARMF, syndicats, FARA, mais nous avons été lâchés à la première occasion sans que rien n’ait été obtenu.

Résultat, les retraites liquidées après le 1er janvier chutent de 16 %, ( -2 000 € par an en moyenne), et seront gelées encore dix ans (en supposant que les caisses continuent de payer indéfiniment, sinon on divise par trois). Les retraites liquidées avant perdent 10 % en étant également gelées avec un scandaleux effet rétroactif, que nous attaquons en justice en collaboration avec la FARA.

Nous avions proposé un traitement égal pour tous, points liquidés ou non, avec 10 % de moins sur trois ans, puis indexation sur le coût de la vie dès l’année suivante. La différence sur dix ans, c’est plus de 30 % en moins. Avec le gel depuis plus de dix ans, on retombe sur la proposition IGAS 2005 : retraite moyenne divisée par deux.

Pendant toute votre carrière, on vous a demandé d’exercer sous convention en vous faisant miroiter une belle retraite, mais quand on divise celle-ci par deux une fois que vous y êtes, cela s’appelle une arnaque. Personnellement je ne suis pas surpris, je l’avais annoncé bien avant d’être à la CARMF, mais j’étais bien seul, face à ceux qui voulaient qu’on ne dise rien jusqu’au dernier moment. Pourtant, il suffisait de regarder les chiffres. Il y a dix-huit ans, j’écrivais que ce système arriverait un jour à payer quinze fois moins que promis. Les dernières projections CARMF montrent que le rendement instantané (rapport entre retraite et cotisation annuelles) va tomber à 3,5 %, pour un maximum de plus de 58 % en 1980, soit seize fois moins.

Se plaindre du passé, de ce que l’on aurait pu faire, ne nous fera toutefois pas revenir en arrière. Il nous faut maintenant nous battre pour faire annuler le plus injuste, le plus illégal, éviter que ce ne soit pire (ce n’est pour moi pas fini), et préserver ce qui peut encore l’être, là où nous avons encore une petite autonomie, dans les régimes de base et complémentaire, ainsi que dans toutes les autres prestations. Nous devons nous battre, non pour conserver un AAA, mais notre A (autonome) tout court, et éviter que la CARMF ne devienne, comme pour l’ASV, la CRMF.

Docteur Gérard Maudrux


 

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