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Dr Maudrux
Garo/phanie

Fermeture ou maintien de l'ASV : VOTEZ

Les médecins viennent de montrer qu'ils étaient excédés par un système qui fonctionne de moins en moins bien et qui les étouffe. C'est plus un sursaut de dignité qu'un problème portant sur 1 €, estimant qu'à force de ne plus se faire honorer pour ce qu'ils valent, ils finiront par ne plus valoir ce qu'ils se font honorer. L'ASV fait partie intégrante du problème, car il est une des contreparties acceptées hier, d'un contrat ayant conduit à dévaloriser, dans tous les sens du terme, la profession.

En 20 ans les caisses ont donné en moyenne 1 000 € par médecin et par an. Ce qu'a donné la profession en échange est sans commune mesure. On l'a obligée à accepter plus que de raison, avec de fausses promesses. On voit page 2, avec les courbes de rendement que l'ASV a fonctionné plus sur la bonne démographie et ses réserves d'origine que sur le paiement des caisses.

Cela conduit à un malentendu entre les générations car les allocataires, défendant l'ASV, et les cotisants ne parlent pas de la même chose. La contrepartie conventionnelle existait lorsque la totalité des cotisations versées durant l'activité était récupérée en 2 ans, alors que demain, quelle que soit la réforme envisagée, il faudra 25 ans pour récupérer les cotisations versées, pour une durée de retraite prévue de 21 ans !

Faire croire que tout fonctionne et fonctionnera comme avant, ne rien dire et ne rien faire est une attitude non seulement irresponsable mais malhonnête vis-à-vis des actifs. Clamer le statu quo n'est qu'un moyen de masquer une incompétence ou un égoïsme ignorant les générations à venir. Désolé pour ceux qui n' ont pas apprécié l'historique des dernières lettres, car les paroles vraies ne sont pas agréables, mais les paroles agréables ne sont pas toujours vraies et on ne peut bâtir de réforme juste et durable sur des idées fausses.

Sauf à aller vers de cruelles désillusions, l'ASV doit être réformé et c'est VOUS qui devez donner la direction des négociations. Que voulez-vous ? Continuer ? Arrêter ? A VOUS de dire à vos représentants, à vos défenseurs ce que vous souhaitez pour qu'ils le négocient, c'est leur rôle. CARMF, Syndicats, devront se plier à vos ordres,

ou ils devront se démettre car ils failliront à leur devoir. FERMETURE ou MAINTIEN ? Ma position est aussi celle de plus de 80 % des élus CARMF, toutes catégories confondues. Certains diront qu'ils ont été mal informés, désinformés. C'est prendre 1 000 confrères et allocataires pour des imbéciles, cela en fait quand même beaucoup. Nous pensons que :
- si les cotisants veulent garder un régime à l'avenir incertain, ayant perdu quoiqu'il arrive son caractère incitatif, avec un faible rendement, qu'ils votent pour le MAINTIEN. S'ils veulent se débarrasser d'une partie du chantage conventionnel, ne pas prendre le risque de devoir assumer financièrement un jour les promesses des autres, mettre leur cotisation dans des régimes plus performants, qu'ils votent pour la FERMETURE.
- si les retraités veulent le statu quo et ignorer l'avenir, s'ils veulent un gel long (déjà 6 ans chez les dentistes) et/ou une baisse de 20 % quelle que soit la réforme proposée, s'ils veulent que les incertitudes persistent, qu'ils votent le MAINTIEN. S'ils veulent passer un contrat avec les cotisants pour défendre ensemble la fermeture, avec des droits pris en charge par un contrat définitif, si possible sans baisse et en aucun cas avec une baisse supérieure à ce que l'on peut prévoir en cas de maintien, s'ils veulent une retraite maintenue dans les deux régimes, qu'ils votent pour la FERMETURE. J'ai dit et écrit, et en général je tiens mes promesses, que les cotisants déchargés de la cotisation ASV feront un effort pour maintenir la retraite du régime complémentaire au niveau actuel.

Je vais maintenant très sincèrement vous dire le fond de ma pensée sur ce qui va se passer : rien. Ne rien faire est la pire des solutions, mais réaliste, je crains qu'elle ne l'emporte, car c'est la solution des égoïstes et des faibles.

C'est la troisième voie que nous avons exclue. On peut tenir encore 8 à 10 ans : avec la cotisation actuelle, on tient encore 3 ans en gelant les pensions ; avec la dernière augmentation du C, sur lequel la cotisation est indexée, on prolonge de 2 ans. Dans 5 ans on peut sans heurts augmenter encore de 20 % et baisser les pensions de 5 %.

Pour éviter le crash qui vient après, les suivants trouveront une solution.

Après ? Depuis 5 ans, je dis qu'avec les réserves que constituent le régime complémentaire on dira un jour que nous avons la caisse la plus riche de France, et que nous pouvons sauver l'ASV en fusionnant les deux régimes au lieu de "faire payer par les assurés sociaux la retraite des riches médecins", musique déjà entendue. Je n'ai donc pas été surpris de lire dans le dernier bulletin de la caisse des dentistes, que leur Président a repoussé une proposition de la tutelle de fusion avec leur régime complémentaire pour sauver l'ASV. Je vous aurai prévenu.

Seul un sursaut de la profession unie peut éviter ce scénario pessimiste et me donner tort. Une profession qui s'abstient, qui ne sait pas ou ne veut pas savoir n'obtiendra rien. Si vous votez massivement pour la fermeture, vous pouvez faire bouger les choses, et si demain on veut quand même vous imposer le maintien, il faudra vous

donner plus pour vous le faire accepter, réfléchissez-y. Si vous décidez de la poursuite, je prends l'engagement formel que nous défendrons très honnêtement cette position et essayerons de l'améliorer.

Prenez votre courage à deux mains et VOTEZ, ne laissez pas les autres décider pour vous. Si vous avez plus peur du changement que de la catastrophe, vous n'éviterez pas celle-ci. Ne craignez pas ce que vous voulez. Là où il y a volonté, on trouve toujours une solution, encore faut-il avoir une volonté.

Le Président

Gérard MAUDRUX

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