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Octobre 2020

editoLa CARMF et la crise sanitaire

Comment ne pas faire le point sur la situation après cette crise sanitaire sans précédent depuis pratiquement un siècle ?


Bien sûr, il ne nous appartient pas ici, de faire l’autopsie de la crise, de ses causes et de ses conséquences générales. Je souhaite juste en appréhender au mieux les effets sur les médecins libéraux affiliés à la CARMF.


Qui dit crise sanitaire dit, en principe, emploi massif de TOUT le personnel médical disponible et implication immédiate et totale de ce dernier pour faire face aux conséquences et assurer le niveau maximum de suivi et de prise en charge des populations. Force est de constater que, au suremploi des uns, nos confrères urgentistes et anesthésistes, majoritairement de l’hôpital public, a répondu le sous-emploi des autres. Toutes les autres catégories de médecins, en particulier du secteur libéral, ont vu leurs revenus baisser de 50 à 90 % selon les spécialités. Des esprits chagrins chercheront derrière cette affirmation à voir des propos polémiques, voire politiques, il n’en est rien. Il vous suffira d’interroger vos confrères de proximité pour constater que c’est la simple vérité.


Il eût été polémique de ma part de demander pourquoi les Pouvoirs publics ont lancé le mot d’ordre, « restez chez vous, en cas de détresse respiratoire appelez le 15 », mais je ne le ferai pas.


La CARMF a donc dû rapidement identifier dans son champ de compétence deux problèmes vis-à-vis desquels elle ne pouvait pas légalement agir quand est survenue la crise du SARS-Cov-2. Le premier problème était celui des confrères frappés directement par le virus qui n’avaient plus aucun revenu, étant dans l’incapacité de travailler!


Au mois de mars 2020 nous ne pouvions pas les prendre en charge en raison du refus constant de la tutelle de nous autoriser à réduire le délai de carence. Il s'agit pourtant d'un combat ancien que nous menons depuis plus de cinq ans maintenant. La gravité de la situation et notre insistance nous ont permis d’obtenir l’autorisation de prendre en charge de manière exceptionnelle, sans délai de carence, les médecins malades de la Covid-19. C’est donc 7 500 dossiers qui ont été déposés, traités à effectifs administratifs constants et en conditions de télétravail, de façon absolument remarquable par les équipes de la CARMF. Le second problème était celui du règlement des cotisations. Il était pratiquement impossible aux médecins libéraux de faire face à leurs cotisations retraite et invalidité-décès dans les conditions de la crise sanitaire que nous connaissions. Le Conseil d’administration, sur proposition du Bureau, décidait immédiatement le report de deux mois de cotisation, porté à trois mois très rapidement.


Poursuivant notre analyse de la situation, il nous est paru souhaitable d’affirmer la solidarité institutionnelle de la CARMF au travers d’un geste supplémentaire. Nous ne pouvions cependant ni dépasser notre rôle de caisse de retraite, nous ne sommes ni une banque ni une compagnie d’assurance, ni spolier les retraités, et moins encore hypothéquer l’avenir des cotisants. Dès lors, impossible de toucher aux réserves, dont je rappelle ici une fois encore qu’elles constituent un bien inaliénable destiné à la seule et unique fonction d’assurer des revenus corrects à nos anciens d’aujourd’hui et à nos retraités de demain.


Ainsi, chacun d’entre nous a bénéficié sans aucune distinction d'une aide pouvant aller jusqu'à deux mille euros sous forme de prise en charge de cotisations, déduite, sans aucune formalité, directement sur les appels de cotisation. Cette prise en charge s’est faite avec attribution des points y afférant.


Le budget de l’ensemble des mesures prises par la CARMF approche le milliard d’euros sans toucher à ce jour à la moindre prestation, ni au moindre droit. Cet effort n’a aucun équivalent, quoiqu’en disent certains, et n’a été rendu possible que grâce à une gestion exceptionnellement rigoureuse de notre caisse.


Des défis immenses s’annoncent, l’équilibre technique patiemment constitué grâce à l’effort de tous peut être menacé. Notre pragmatisme, notre solidarité et notre intelligence de groupe nous permettront de sécuriser l’avenir.


La CARMF a su nous accompagner, à nous de maintenir ses capacités futures pour ceux qui le peuvent.


J’appelle ceux qui peuvent régler leurs cotisations retraite en 2020, à le faire sans attendre le report à 2021. C’est d’ailleurs de votre intérêt, sauf si vous êtes non imposable en 2020 : mieux vaut régler une cotisation sociale déductible et génératrice de points que de payer des impôts. Comme plus de 28 000 confrères j’ai d’ailleurs à titre personnel déjà effectué cette démarche.


Je vous souhaite à tous le meilleur, prenez soin de vous et des vôtres, continuez à exercer en conscience un métier vis-à-vis duquel nous ne sommes redevables qu'à nos pairs et nos patients.


Thierry Lardenois

Président de la CARMF

 



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