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Lettre du Président

Paris, Juin 2009

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COTISATIONS MADOFF

La CARMF a été démarchée par les courtiers de Madoff. Bien que désireux de faire fructifier au mieux votre argent, nous n’avons pas tenté l’aventure, sachant par expérience que ce qui est trop beau se paye toujours un jour.

 

Madoff serait l’escroc du siècle. Ce n’est pourtant ni le premier, ni le dernier à agir de la sorte, il n’y a rien de nouveau dans ce bas monde. Le premier chapitre de mon livre sur les retraites écrit il y a 10 ans décrivait bien l’affaire, le Madoff français s’appelait Milési, et je faisais déjà le parallèle avec ce qui me paraît une escroquerie identique mais d’une toute autre ampleur.

 

Qu’ont donc fait tous ces Madoff ? Leur plus grand tort est de n’avoir pas dit clairement ce qu’ils faisaient, car ce qu’ils faisaient, beaucoup d’autres le font, en toute légalité.

 

Ils versaient des rendements merveilleux aux clients qui venaient placer leur argent. Cet argent n’a pourtant jamais été placé, n’a jamais fructifié. Les bons rendements des “allocataires” venaient simplement des “cotisations” ; c’est le principe même de la répartition pure. Ceux qui imposent ce type de répartition, le gèrent, ne sont pas plus honnêtes ou malhonnêtes que Madoff. Ceux qui se gaussent des rendements excessifs de Madoff qui auraient dû éveiller les soupçons, ne s’étonnent pas des rendements de certains régimes, supérieurs à ce que donnait Madoff ! L’ASV en fait partie, il n’est pas le seul.

 

Madoff a chuté, car avec la crise, certains clients ont demandé le remboursement de leurs “cotisations”. Impossible en répartition pure, car justement tout est dépensé de suite pour les allocataires, d’où la faillite de ce système basé sur la fuite en avant.

 

Si nous ne faisons rien d’autre, rassurez-vous, nous sommes protégés par des éléments dont Madoff ne pouvait disposer. A commencer par l’obligation de cotiser. Un système par répartition non obligatoire est voué à l’échec. Un cotisant n’a pas le droit de sortir en demandant les cotisations versées, sinon tout s’écroule. Madoff aurait duré plus longtemps s’il avait pu obliger une catégorie à alimenter son système.

 

En perdant quelques clients, Madoff a vu son château de cartes s’écrouler. S’il avait pu faire comme nous, baisser les prestations, il aurait aussi duré plus longtemps. Nous avons la possibilité de baisser les rendements au fur et à mesure que les cotisants diminuent, voire même imposer des baisses de retraites si besoin. Lui ne pouvait demander à ses " allocataires " la même chose, sauf à les voir fuir aussi.

 

Contrairement à Madoff, la répartition ne peut faire faillite, car il y aura toujours des cotisants, même s’ils sont de moins en moins nombreux. Ils payeront un peu plus et les autres toucheront moins, et il suffit qu’il en subsiste au moins un. Le principe n’en reste toutefois pas moins le même.

Enfin on peut essayer de tricher un peu : en ne distribuant pas tout, on peut constituer un petit magot et le faire fructifier, pour le redistribuer aux cotisants dans quelques années. C’est ce que nous essayons de faire dans le régime complémentaire. Cela s’appelle paraît-il de la “répartition provisionnée”, moi j’appelle cela de la capitalisation, mais chut, pas de gros mots.

 

Madoff n’avait rien d’un capitaliste, c’était un " répartitioniste ", mais pour rester dans le politiquement correct, mieux vaut parler de faillite du capitalisme que de celle de la répartition et de l’argent facile.

 

Le capitalisme est en train de mourir de redistributions excessives dans tous les domaines. L’équilibre mondial ne sera rétabli que lorsqu’on aura compris que rien n’est gratuit, et que l’on arrêtera d’acheter des voix avec l’argent des générations futures. La fuite en avant se termine toujours par une chute.

En tous cas vos cotisations elles, ne sont pas gratuites. Est-ce une garantie ?

 

Je vous prie de croire, Chère Consœur, Cher Confrère, en l'assurance de mes sentiments les meilleurs.

Docteur Gérard MAUDRUX

 

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